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Kinshasa veut nous apprendre une nouvelle leçon: la case du départ.

Il se peut que le Gouvernement de Kinshasa n’a aucune bonne volonté de mettre en pratique ses engagements  signes avec le M23 le 12.12.2013 a Nairobi. Nous avons respecté tout ce qui avait comme processus pour la mise en oeuvre des engagements pris avec Kinshasa mais regret est notre sentiment face à la nouvelle leçon que Kinshasa pense nous apprendre. Nos mémoires restent encore fraîches sur ce qui s’est passé après la signature du 23 mars 2009 à Goma. Nous estimons que le gouvernement de Kinshasa veut nous remettre à la case du départ pour justifier son incapacité en nous accusant.

La patience a toujours ses limites et la Communauté Internationale devrait mobiliser son énergie pour mettre pression a ce gouvernement d’honorer ses engagements pour garantir le processus de la paix déjà en cours.

Cette case du départ ou Kabila veut nous renvoyer malgré nous saura t-il gérer les conséquences qui vont en découler?

Attendons voir.

 

 LE RESUME DU RAPPORT D’EVALUATION DU NIVEAU DE LA MISE EN ŒUVRE DES ENGAGEMENTS DE NAIROBI DU 12 DECEMBRE 2013

SEPT MOIS APRE LA SIGNATURE : 
01. Pas une seule séance de travail n’a été organisée depuis le 12 décembre 2013, pour dresser le calendrier de la mise en œuvre des engagements.
02. Sur un total de 11 engagements, le gouvernement n’en est qu’au premier, celui relatif à l’amnistie, alors que le Mouvement du 23 Mars a accompli l’ensemble des engagements qui relèvent de sa volonté. 03. L’exécution de l’amnistie pose actuellement des sérieux problèmes qui, pourtant, seraient rapidement vidés si la volonté politique faisait foi :
• Les garanties sécuritaires n’existent pas pour les membres du M23 qui décident de rentrer au pays en dépit de l’acte d’engagement rempli en bonne et due forme, nombreux parmi eux font l’objet d’arrestation.
• Le Gouvernement a instauré une nouvelle étape dans la procédure d’amnistie non prévue ni par les déclarations du 12 décembre 2013 ni par la loi d’amnistie, à savoir celle de la publication sélective dans le journal officiel des noms de ceux à qui il prétend reconnaitre ladite amnistie. Aux termes de cette procédure, seuls 30 membres du M23 sur un nombre approximatif de 5000 se sont vues, à ce jour, reconnaitre l’amnistie par le Gouvernement. Quant aux détenus du M23, seuls 3 sur 39 dont les noms figuraient sur la liste remise au Gouvernement par le biais de l’ambassade de la RDC à Kampala ont recouvré leur liberté.
• Une interprétation altérée de la loi d’amnistie : le gouvernement prétend détenir une liste des membres du M23 non éligibles à l’amnistie pour des faits autres que ceux prévus par la loi d’Amnistie. Une telle considération est à l’encontre de la loi car, cette dernière n’a prévue aucun fait infractionnel qui dénierait ou suspendrait le bénéfice de l’amnistie pour faits de guerre, faits insurrectionnels et infraction politique au requérant lorsqu’il y a présomption de concours d’infractions amnistiables et non amnistiables.
 
De ce fait, dire que les personnes soupçonnées des crimes graves ne sont pas éligibles à l’amnistie au même titre que celles soupçonnées de détournement du denier public est un non-sens. L’amalgame entretenu dans la communication du Gouvernement à ce sujet reste contreproductif, il consolide les efforts et les opinions centrifuges.
04. Une démarche tendant à écarter la Conférence Internationale sur la Région des Grands-Lacs, CIRGL, dans l’exécution des engagementset ce, en violation du point 11.3 de sa propre Déclaration;
05. Les Commissions Mixtes d’exécution de certains engagements spécifiques, à savoir le retour des réfugiés, la réconciliation nationale, l’adaptation des mécanismes transitoires de sécurité à la situation des ex-combattants se trouvant en dehors du pays, semblent ne plus faire l’objet des préoccupations du Gouvernement de la RDC. De ce qui précède, le Mouvement du 23 Mars recommande : 01. La Convocation urgente, par le Secrétariat Exécutif de la CIRGL, d’une rencontre de travail avec les deux Coordonnateurs (celui du Gouvernement de Kinshasa et celui du M23) aux fins de :
• évaluer conjointement le niveau de la mise en œuvre des déclarations de Nairobi ;
• établir un calendrier des activités à réaliser ; • mettre en place rapidement les commissions mixtes de travail; 02. La finalisation, par le Gouvernement, de la mise en œuvre des engagements, toujours en souffrance, de l’Accord du 23 mars 2009 ce, conformément à sa propre Déclaration de Nairobi à son article 10. 03. L’implication suffisante des garants du processus, à savoir ceux de la SADEC et de la CIRGL, dans la mise en œuvre des Déclarations de Nairobi, conformément au Communiqué final signé le 12 décembre 2013 par Leurs Excellences Yoweri KAGUTA MUSEVENI et Joyce BANDA, alors respectivement Présidents en Exercice de la CIRGL et de la SADEC. Fait à Kampala le 02 juillet 2014 .

Pour la Cellule de Communication
Me Elie Mutela

 

RDC: Grogne dans la mise en application des conclusions des pourparlers de Kampala entre le M23 et le gouvernement de la RDC.

 

Sous l’égide de la Communauté Internationale, Le gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) s’était engagé à respecter et à mettre en application l’accord de paix signé à Goma le 23 mars 2009 entre les membres du CNDP (Congres National pour la Défense du Peuple) qui était dirigé par le Général LAURENT NKUNDA (jusqu’à lors en résidence surveillée) et le Gouvernement de la RDC. Mais hélas avec plus de regret la majorité des points accordés n’avaient pas été mis en application;

Conséquence du non respect de l’accord de Goma (23 Mars 2009)

Vu le manque de volonté de la part du Gouvernement de la République Démocratique du Congo de respecter ses engagements à mettre en application les points prescrits dans cet accord du 23 mars 2009 et surtout le retour de la paix, sécurité et surtout le retour des réfugiés et les déplacés internes dans leurs villages et localités qui a comme conséquence tout ce que le peuple du Nord Kivu a vécu avec la naissance du M23.

Objectif de la naissance du M23

Le mouvement du 23 mars (M23) avait vu le jour dans l’optique de rappeler le gouvernement à ses engagements de mettre en application les points prescrits dans ces accords et surtout le respect de droit de l’homme qui est toujours violé dans le pays sans aucune inquiétude de la part de violeurs soutenus par ce même gouvernement de Joseph KABILA KABANGE;

Chute de Goma et la Première Résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies (2098)

Apres  la chute de la ville de Goma par l’ARC/M23 des hommes du Général SULTANI MAKENGA, la communauté Internationale poussant le gouvernement à la table de négociation pour la deuxième fois avec les hommes du M23 pour régler la situation par une voix pacifique et rappelons que durant cette période que j’appelle “PÉRIODE ROUGE”, le gouvernement avait déployé tout ce qu’il pouvait pour déloger les quelques centaines des hommes formés par le Général MAKENGA mais toujours mission impossible. Il a fallu que le Conseil de Sécurité des Nations Unies (UNSC) vote pour la premiere fois dans son histoire une résolution (2098) permettant création d’une brigade d’intervention et la MONUSCO d’intervenir pour que le Général Makenga et ses hommes se retirent des zones occupées pour plus d’une année pour éviter le bain de sang;

Négociations de Kampala et signature des conclusions à Nairobi 12.12.2013

Apres plus d’une année des négociations en Ouganda (entrecoupées par les jeux machiavéliques du Gouvernement) sous les auspices de la même communauté Internationale via le ministère Ougandais de la défense , ces négociations se sont soldées par des déclarations signées à Nairobi le 12 décembre 2013 toujours en présence de la même communauté Internationale.

Rappel du Cercle Vicieux de la situation de l’Est du Congo Kinshasa.

Depuis les conclusions des pourparlers de Kampala signées a Nairobi, le M23 a toujours été caractérisé par une volonté incontournable de contribuer au retour à la paix et sécurité dans toute la province du Nord Kivu par l’application de son coté de toutes les recommandations de ces dits pourparlers de Kampala. L’amnistie qui avait été voté par les deux chambres du gouvernement congolais et promulgué par le Chef de l’Etat Joseph Kabila souffre d’une mise en application totale, dont du coté du M23, seuls quelques dizaines des membres sur des milliers avaient été amnistiés mais les prisonniers restent encore accroupis dans le géhole de Kinshasa et ailleurs dans le pays.

D’autres points prescrits dans ces déclarations de Nairobi suivent la même allure comme ceux du 23 mars 2009 sans aucun souci majeur de les mettre en application; le retour des réfugiés et les déplacés internes personne n’en fait allusion.

La paix et la sécurité dans la province du nord Kivu restent un mystère dont chaque jour on enregistre les morts, viols et vols orchestrés par les inciviques impunies par le gouvernement.

A la Communauté Internationale

Nous demandons à la Communauté Internationale d’utiliser son influence pour que les recommandations des conclusions de négociations de Kampala soient mises en application d’une manière totale et prompte pour éviter toute recrudescence de la situation sécuritaire et revenir sur le même chemin.

Nous demandons aussi à la même Communauté Internationale de prendre au sérieux les menaces de sécurité dont les FDLR, ADF-Nalu et autres groupes armés sont toujours auteurs chaque jour qui passe.

Le retour des réfugiés souffrant dans les pays voisins et autres déplacés internes dans leurs zones vitales doit être aussi pris au sérieux et sans négociation car c’est un droit humain. Nous réitérons les Nations Unies et all. de bien mettre pression sur le Gouvernement de KABILA afin que nos parents, frères, sœurs et enfants puissent retourner dans leurs localités.

Le M23 a fait bonne foi de respecter les contenus des conclusions de négociations de Kampala que le Gouvernement de la RDC fasse de même pour le retour de la paix dans la région.

 

“si tu veux aller vite, vas seul mais si tu veux aller loin vas avec quelqu’un” Fin de citation.

 

M23 Edition